Projet socio-artistique 2020-2021: Ma Belgique - Archives vivantes

Projet socio-artistique 2020-2021: Ma Belgique - Archives vivantes

10/11/2021

Le projet « Ma Belgique – Archives vivantes » a été développé en 2021 par les ateliers Ecriture, Côté Jardin, Théâtre multiculturel et Peinture, sur le thème commun de la « Belgique ». Un projet de découverte et de création d’archives de sons, de voix, de voies, de souvenirs, d’objets, de recettes, de photos et le tout « made-in-Belgium ». Au creux de nos réalités sociales et culturelles, où tout fait histoire, ce projet a souhaité donner forme à des impressions et des expériences: « Archives vivantes de Belgique » signifie donner vie à ce qui nous habite et que nous habitons. Ce qui importe ici, c’est le vivant dont nous composons notre monde, nos textes et nos peintures, dont nous savons nourrir nos libertés, nos savoirs, notre raison et nos fantaisies.

L’atelier Côté Jardin a voulu pour sa part renforcer l’approche artistique des ateliers écriture et peinture en mettant en place des expériences de partage autour du sujet de la Belgique. Les participant.es ont organisé des sorties culturelles et des promenades dans divers endroits historiques et des musées de Bruxelles. Ils et elles aussi participé à des discussions sur les traditions belges et ont échangé des recettes de cuisine.

 

Thématique(s) de société développée(s)

Le projet “Ma Belgique - Archives vivantes" interroge l’identité de ce pays et de sa culture, la « belgitude ». Les participant.es ont  partagé « leur » Belgique. Qu’est-ce que je sais de la Belgique, de ma ville, ma région, ma rue ? Comment est-ce que nous voyons sa mer du Nord, ses parcs bruxellois, ses forêts et ses paysages, son passé, son présent et son futur? Quels sont ses sons, ses goûts et ses habitant.es ? Quelle est la Belgique de chacun.e de nous ? Qu’est-ce qu’on connaît de ses artistes, peintres, cinéastes, autrices, poétesses et autres ? Comment la Belgique vit-elle en nous ? 

 

Résultat

Les ateliers ont mené ensemble une recherche identitaire et culturelle afin d’aboutir sur une exposition et la publication d’un recueil de textes et d’images et d’un catalogue de recettes (d’écriture et autres). 

« Découvrir, inventer, se faire plaisir et se faire évoluer, partager, s’enrichir, créer des liens… » les participant.e.s à l’atelier d’écriture savent bien pourquoi ils et elles se retrouvent tous les jeudis après-midi. « Écrire comme une artisane et partager mon écriture avec les autres » risque Claude. « Me faire plaisir, faire plaisir aux autres et me faire évoluer » lui répond Véronique qui souligne « la richesse des textes et du partage, pour découvrir ma propre créativité ». « Sortir de mes habitudes d’écriture, découvrir différents styles et créer du lien » complète Marie-Christine. « Écouter les textes des autres, ça m’enrichit énormément et ça m’aide à m’ouvrir aux autres et à moi-même » confirme Hayet. Et Julie renchérit : « L’écriture m’aide à retrouver une structure en moi, à structurer ma pensée et ma façon de m’exprimer ».   

Bertrand n’est pas le seul à nourrir un projet de livre : « Écrire pour échanger, connaître des gens et me motiver à écrire un livre ». « Travailler le muscle de l’imaginaire » résume Olivier. Elle n’est pas la première et comme beaucoup d’autres, avant d’expérimenter l’écriture à l’Atelier de Côté Cour, Pascale a des doutes : « Je crois parfois que je ne sais pas écrire, alors je veux découvrir l’écriture en moi ». En effet, la page blanche fait partie de l’expérience de l’écriture et « le chemin n’est pas facile », insiste Christiane, mais Aurore en fait une tout autre expérience : « Chaque jour, j’ai besoin d’écrire, de redécouvrir la beauté des mots et des sons, me connaître moi-même et les autres à travers l’écriture et la lecture de nos textes ». Pour Charlotte, le groupe a son rôle à jouer : « L’ambiance du groupe est super et me motive à écrire. Pas de jugement. Je me sens acceptée ». « Écrire pour m’ouvrir à l’imaginaire, créer des personnages, inventer des histoires » synthétise Catherine.

Informations pratiques :

Ateliers concernés: Ecriture, Côté Jardin, Théâtre multiculturel et Peinture

Animation: Roxana Alvarado, Christian Cession, Carolina del Valle, Giorgos Sapountzoglou, Viviane Wansart

Galerie photos

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Portes ouvertes d'artistes

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Nous participons à la 15e édition du Artiesten Parcours d'Artistes organisé par la Plateforme Bruxelloise pour la Santé Mentale.  Nous présenterons une performance théâtrale, travail en cours de notre création 2025 "Etterbeek 40-45" lors du vernissage de l'exposition collective le mercredi 12 mars à 18h à LaVallée (Rue Adolphe Lavallée 39 - 1080 Molenbeek).  Nous organisons aussi des PORTES OUVERTES du 24 au 26 mars:  Lundi 24 mars: atelier ouvert d'écriture et performance (travail en cours "Mystère à la Bibliothèque") de 14h à 16h à la Bibliothèque Hergé (211 avenue de la Chasse).  Mardi 25 mars: atelier ouvert de théâtre et performance (travail en cours "Etterbeek 40-45") de 13h à 16h au Centre Culturel Le Senghor (16 avenue du Maelbeek).  Mercredi 26 mars: acceuil et exposition de 12h à 16h à l'Atelier Côté Cour (50 rue Léon de Lantsheere).  Inscription obligatoire: infosdelacour@gmail.com 

Projet socio-artistique 2025: Mystère à la bibliothèque

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Projet socio-artistique: Mystère à la bibliothèque Que se passe-t-il dans la bibliothèque de mon quartier? Un secret plane entre les rayons de livres ou bien s'agit-il de plusieurs secrets? Que s’est–il passé ce soir-là, cette nuit-là, ce matin-là? Qui est cet étrange lecteur avec ses lunettes foncées ou cette nouvelle inspectrice originale ? Et pourquoi la directrice est-elle en congé depuis une semaine? Pourquoi la femme de ménage a-t-elle crié ce matin-là? Les rumeurs les plus folles vont bon train et se répandent dans le voisinage. Des personnages sortent de leurs livres. Des livres disparaissent des rayons. Un mystère mais aussi un danger rôde. Et tous se demandent avec inquiétude : et si notre bibliothèque n'existait plus? Que serait la vie sans notre bibliothèque? Est-elle encore nécessaire dans nos vies multi connectées? Avons-nous suffisamment pris soin de notre bibliothèque?  En arts plastiques, l'exploitation du mystère se fera à travers l'image : est ce que nous fabriquons des pièces à convictions ? Ou les images sont-elles une retranscription de l'intrigue qui s'y déroule ? En prenant racine dans l'apparente trivialité de la bibliothèque, un élément discret peut attirer l'attention et détourner l'atmosphère paisible que nous pensions y trouver. Durant l'atelier nous allons nous intéresser à la narration dans l'image, au travers d'artistes, de travail d'observation, mais aussi de nos propres histoires réelles ou fictives. Nous verrons comment dans l'image nous pouvons induire un suspens, une tension. Ici il ne sera pas question de résoudre une intrigue mais bien de créer les questions. L’atelier d’écriture mènera aussi l’enquête: nous explorerons les genres du mystère, de la littérature policière, du polar, du reportage, de la nouvelle.... Nous visiterons des bibliothèques, mettrons le nez dans des livres et dans les histoires qu’ils renferment ou entraînent. Nous aiguiserons notre sens de l’observation, nous chercherons des indices et travaillerons nos descriptions, personnages et hypothèses. Nous apprendrons à construire un décor, une intrigue, une ambiance, du suspense. Nous réfléchirons aussi aux lieux (à habiter, protéger, inventer) pour conserver et transmettre nos savoirs, nos créations? Qui garde nos mémoires? Qu’est-ce-qui fait “bibliothèque”? Les rayons de livres, les bibliothécaires, le catalogue, les rencontres, les coups de cœur, le système de classement? Nous travaillerons avec nos collègues de l’atelier de théâtre, pour des révélations étonnantes à la fin de la saison.  Peinture: Olivier Timmermans

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Projet socio-artistique 2025: Journal de guerre

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Projet socio-artistique : Etterbeek 1945 Les participant.es et artistes des ateliers de théâtre sont parti.es de l’envie de se poser des questions sur la thématique des Bibliothèques en lien avec les Guerres : les guerres actuelles ou futures qui nous inquiètent et nous révoltent, les guerres du passé qui ont affecté nos familles, d’où qu’elles viennent, et nos histoires personnelles et collectives. Les guerres ont aussi marqué tant d'œuvres du répertoire théâtral: on pourrait presque dire que la grande Bibliothèque du Théâtre n’est quasi composée que de textes et récits de petits ou grands conflits armés (comme Sophocle, Tchekhov, Dürrenmatt, Chartreux, Shakespeare, Brecht... auteurs que nous avons déjà joué). Nous avons aussi été interpellés par le projet de notre partenaire de longue date, la troupe d’Anatole Théâtre à Schaerbeek et son travail sur la guerre 40-45, en particulier sur l’Offensive allemande dans les Ardennes autour de Trois-Ponts à l’hiver 44-45. L’année 2025 marquera de plus le 80ème anniversaire de la fin de cette effroyable guerre mondiale. Et à Etterbeek, dans notre commune et sa bibliothèque, que s’est-il passé en 40-45, et après la Libération? Y avait-il déjà une bibliothèque communale? Où? Comment s'appelait-elle? Qui travaillait là ? A-t-elle continué à fonctionner durant les quatre années d’Occupation allemande et si oui, comment, avec quel rôle? Qui étaient les Etterbeekois et Etterbeekoises qui la fréquentaient? Comment vivaient ou survivaient les lecteurs et lectrices et son personnel? Que pensaient-ils et elles, quelles étaient leurs émotions pendant et après l’Occupation? Et enfin, est-ce que la population d’Etterbeek s’est sentie concernée par la détresse et la précarité de la population ardennaise en 1945?   Avec l’outil du théâtre, un théâtre basé sur des recherches historiques et généalogiques mais qui autorise aussi une large part de fiction, nous allons tenter de créer des ponts entre le passé et le présent, entre le privé et le politique, l’improvisation et le jeu de rôles, l’écriture intime de “journaux de guerre” et des scènes collectives, chorales, jouées et dansées. Nous espérons travailler avec des historiens locaux, des archives communales et le Musée de l’Armée, un des trois musées de notre quartier que nous visiterons régulièrement.

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Spectacle - Expo - Danse - Causeries: Etterbeek 40-45

Spectacle - Expo - Danse - Causeries: Etterbeek 40-45

Il y a 80 ans à Etterbeek comme ailleurs, la population se redresse enfin après quatre longues années de guerre et d'occupation allemande et nazie. Les habitant.es s'organisent individuellement et collectivement pour revivre et (se) reconstruire. La compagnie théâtrale de l'Atelier Côté Cour s'est mise à la recherche de souvenirs et d'histoires de guerre et d'après-guerre, parmi des souvenirs de famille et des archives communales, mêlés à des personnages imaginaires inspirés de faits historiques.  Parce que dans un monde où l'oubli, le déni et les idées d'extrême-droite progressent, interroger et raconter notre passé permet bien souvent de comprendre notre présent... et de mieux transformer l'avenir!  Le CEC Atelier Côté Cour vous invite donc à une plongée dans de nombreuses petites histoires au sein de la grande Histoire d'Etterbeek et du monde. Nous ferons aussi des ponts avec la situation de populations sinistrées dans les Ardennes belges, avec la troupe de l'asbl Anatole Théâtre et des extraits de son spectacle bilingue : "Alice et The Lost Battalion".  Avec musiques, danses, émotions, humour et bonne humeur, dans l'esprit bruxellois de l'époque!

Spectacle - Expo - Danse - Causeries: Etterbeek 40-45

Journée sur les pratiques communautaires

Journée sur les pratiques communautaires

“... Le café, ce beau ténébreux, Brûlant, bouche à bouche, m’exhorte À prendre doucement la porte, La barrière et le chemin creux...” Lucienne Desnoues Ce jeudi 13 février 2025, jour de grève, de lutte et “de Résistance contre les dérives de la Belgique et du monde” (Métraux), nous avons décidé de nous rassembler pour réfléchir de manière plurielle à comment rendre nos pratiques soignantes, artistiques et pédagogiques les plus communautaires et participatives possibles. Une quarantaine de personnes étaient présentes, des travailleurs et travailleuses de diverses structures de la santé mentale et du social et l’équipe et des participant.es de l’Atelier Côté Cour.  Après une bonne tasse de café et un mot d’accueil par Viviane Wansart, notre directrice, Jean-Claude Métraux, Moraya Knecht et Imen Kitar ont pris la parole pour présenter leur ouvrage collectif “Un café comme métaphore”. À l’heure où les hiérarchies sociales s’approfondissent, des journées comme celle-ci et des projets pédagogiques participatifs et communautaires comme présentés dans le livre sont de réels projets de résistance. Ceux-ci appliquent les valeurs de la psychologie communautaire (entre autres: valorisation du savoir expérientiel et horizontalité). Les trois intervenant/es nous ont montré l’exemple par l’écriture collective de cet ouvrage qui inclut, sur un pied d’égalité, une trentaine de voix et qui prouve la réelle possibilité de co-exister en cassant les hiérarchies. Une possibilité qui n’est cependant pas évidente, qui questionne nos pratiques traditionnelles et “confinées” et qui nécessite de travailler les asymétries. Nous aussi, à l’Atelier Côté Cour, nous tentons d'appliquer ces principes, surtout par le théâtre et la création collective que nous voyons comme un outil politique et d’émancipation et comme un outil pour créer une véritable communauté.  La matinée s’est poursuivie avec une table ronde animée par la Plateforme des pratiques communautaires en santé mentale et le café a été le stimulant de la discussion. Qui le sert? comment? qui en est responsable? Le café a des vertus presque magiques, il crée l’accueil, l’éveil, la rencontre et la réciprocité (je t’offre un café, tu lis mon avenir dans le marc de café). Le café nous rappelle aussi que quoi qu’on fasse, on risque de créer des exclusions (envers les buveurs et buveuses de thé par exemple auxquel.les on ne pense pas assez). Enfin, la matinée s’est clôturée en émotions avec les témoignages d’Eleonore Delhauteur et Stéphane C., participant.es à l’Atelier Côté Cour, “paroles précieuses” qui nous ont montré la force et la pertinence des savoirs expérientiels, ainsi que l’importance vitale des espaces (de création) communautaires.  Après un repas collectif bienvenu, l’après-midi a mis, pour une heure, les mots de côté pour laisser s’exprimer les corps: nous avons dansé! Guidé.es par Bérengère Dadre et ses musiques envoûtantes, nous avons expérimenté la “danse communautaire” et pu réellement comprendre ce qu’elle signifie : le sentiment d’appartenance, l’expression créative d’idées, le plaisir d’être ensemble et d’accomplir quelque chose collectivement, l’intégration et la connexion avec les autres, la santé et le bien-être, l’inclusion quelque soit son âge, son origine ou ses capacités physiques. Nous avons été, à nouveau, ému.es. Nous nous sommes vus et vues, nous nous sommes souris et nous nous sommes, véritablement, rencontré.es.  Nous avons conclu la journée par quelques dernières “paroles précieuses”, plus riches des savoirs expérientiels acquis durant cette petite révolution partagée. Nous avons aussi mis en commun nos doutes, craintes et fragilités dans un esprit d’ouverture et d’accueil de l’altérité. Nous repartons, notre tasse remplie de café (ou de thé!), d’énergie et de révolte.  Merci à tous et à toutes !  Merci à Charlotte (Coin des Cerises), Hugues (Delta), Lys (Ulysse), Maud et Nathalie (Le Méridien) , Patricia (CBPS) et Bérengère, Fanny, Giorgos et Viviane (Atelier Côté Cour), membres de la Plateforme des pratiques communautaires en santé mentale pour la co-organisation et l'accueil. Merci à Caroline des Jardins d'Émergences pour l’accueil dans les magnifiques locaux. Merci à la Cocof et la Fondation Europsy pour leur soutien. 

Journée sur les pratiques communautaires

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Ce dimanche 12 janvier, nous avons co-organisé avec l’asbl schaerbeekoise Anatole Théâtre une conférence: “Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes”. Une historienne, Lidwina Mahieu, est venue nous parler de son étude de douze journaux intimes d’Ardennaises et Ardennais âgés entre 12 et 71 ans qui racontent leur quotidien durant la bataille des Ardennes (16 décembre 1944 – 28 janvier 1945).  Nous en avons appris plus sur leurs émotions parfois contradictoires envers les occupants allemands et les alliés américains, sur leur observation du ciel entre largage de nourriture et de bombes, sur l’importance que prend l’écriture en période d’incertitude et de peur: que mettre par écrit pour en conserver la trace et la mémoire? Comment rendre compte des pertes et des disparitions? Que veut-on protéger de l’oubli?  Des informations précieuses pour nourrir notre projet socio-artistique “Bibliothèque vivante et histoires de guerre” qui se déploie dans nos différents ateliers de théâtre et de danse. Les participant.es utiliseront la forme du carnet intime pour créer leurs personnages, des civils etterbeekois à la fin de la guerre, inspirés par des recherches historiques et familiales. L’écriture et l’interprétation aborderont des thématiques présentées dans la conférence: la vie quotidienne, l’entraide, la mémoire, le deuil, les relations avec les militaires, etc.  La conférence était suivie par une performance de notre partenaire, la troupe d’Anatole Théâtre, qui présentait un extrait de son spectacle en création: "Alice et le Lost Battalion" joué par David Hayrapetyan, Giorgos Sapountzoglou et Eléonora Traversa. L’écriture et la mise en scène sont de Viviane Wansart et les musiques de Michel Berckmans. Nos deux projets dialogueront au travers des thématiques et de l’histoire.  La conférence et la performance était accompagnée d’une exposition de gravures de Pamela Alvarenga Da Silva. Photographies: Chantal Morleghem

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes