Projet socio-artistique 2022-2023: Raconte-moi des salades

Projet socio-artistique 2022-2023: Raconte-moi des salades

01/09/2022 - 30/06/2023

Présentation

Raconte-moi des salades. Des salades de tomates. De la soupe de légumes frais. De la tartinade de petits pois. Des croquettes de crevettes. Raconte-moi des histoires. Des histoires qui nourrissent. Des histoires qui réchauffent. Des histoires qui consolent. Des histoires refuges. Des histoires qui sauvent, soi et puis les autres aussi. 

Raconte-moi des salades, j’ai faim! Dis-moi des mots doux, des mots piquants, des mots gras ou amers. Raconte-moi tes salades, celles qui rassasient, revigorent ou consolent, qui remplissent et réjouissent. Nourris-moi. Je veux des paroles arrangées, des mots mélangés, des secrets pimentés.

Les mots, comme un repas partagé, peuvent être des expressions de soi, de soin et d’amour. La nourriture, comme les mots, nous rapproche et nous lie. Le projet a mijoté au sein de notre espace communautaire du mercredi, Côté Jardin, autour d’une soupe aux potirons. Durant tout l’hiver dernier, nous avons partagé des repas, des histoires et des confidences et nous souhaitons approfondir les liens que nous avons créés. 

Quelles recettes pour prendre soin de soi? Quelles histoires raconter pour prendre soin des autres? Quelles anecdotes apporter à la discussion? Comment mieux communiquer et créer des liens?  Qu’est-ce qu’on transmet et comment on le transmet? Quelle place donner à la fiction quand on (se) raconte? Comment faire communauté? 

“Raconte-moi des salades” rassemblera les espaces communautaires et l’atelier d’écriture autour de recettes de cuisine et de vie (historiettes, récits de vie, poèmes ou fables) rassemblées dans une publication. 

“Raconte-moi des salades” - Des recettes et des historiettes à se mettre sous la dent.

 

Image: Peinture d'Olivier Timmermans

Informations pratiques :

Ateliers concernés: Ecriture et Côté Jardin

Ce projet prend racine dans l’espace communautaire Côté Jardin et les repas et histoires partagées tout au long de 2022. Il concerne les ateliers d’Écriture et Côté Jardin. 

Animation: Fanny Goerlich, Soline de Laveleye, Giorgos Sapountzoglou

Participant.es: 

Actualités liées

Journée sur les pratiques communautaires

Journée sur les pratiques communautaires

A l'occasion des 20 ans de l'Atelier Côté Cour, nous vous invitons à une journée originale sur les pratiques communautaires participatives en art et en santé mentale, le jeudi 13 février 2025 avec  - le matin, à 10h, une causerie avec Moraya Knecht et Jean-Claude Métraux autour de leur bel ouvrage collectif Un café comme métaphore, plaidoyer pour une pédagogie participative "déconfinée" afin d'aller à la rencontre de l'altérité; - l'après-midi, à 14h, le lancement d'un atelier de danse gratuit avec la danseuse Bérengère Dadre, un atelier qui vise la cohésion sociale et l'insertion sociale des personnes issues des nouvelles migrations (et en particulier les femmes et les personnes porteuses d'un handicap visible ou invisible). Merci à nos précieux partenaires : La Plateforme des Pratiques communautaires en Santé mentale, l'asbl Emergences, la Fondation Europsy, l'asbl Addictions, la Cohésion sociale d'Etterbeek, la COCOF, la FWB, secteur de la Créativité et des Pratiques artistiques en amateur. 

Journée sur les pratiques communautaires

Projet socio-artistique 2025: Etterbeek 1945

Projet socio-artistique 2025: Etterbeek 1945

Projet socio-artistique : Etterbeek 1945 Les participant.es et artistes des ateliers de théâtre sont parti.es de l’envie de se poser des questions sur la thématique des Bibliothèques en lien avec les Guerres : les guerres actuelles ou futures qui nous inquiètent et nous révoltent, les guerres du passé qui ont affecté nos familles, d’où qu’elles viennent, et nos histoires personnelles et collectives. Les guerres ont aussi marqué tant d'œuvres du répertoire théâtral: on pourrait presque dire que la grande Bibliothèque du Théâtre n’est quasi composée que de textes et récits de petits ou grands conflits armés (comme Sophocle, Tchekhov, Dürrenmatt, Chartreux, Shakespeare, Brecht... auteurs que nous avons déjà joué). Nous avons aussi été interpellés par le projet de notre partenaire de longue date, la troupe d’Anatole Théâtre à Schaerbeek et son travail sur la guerre 40-45, en particulier sur l’Offensive allemande dans les Ardennes autour de Trois-Ponts à l’hiver 44-45. L’année 2025 marquera de plus le 80ème anniversaire de la fin de cette effroyable guerre mondiale. Et à Etterbeek, dans notre commune et sa bibliothèque, que s’est-il passé en 40-45, et après la Libération? Y avait-il déjà une bibliothèque communale? Où? Comment s'appelait-elle? Qui travaillait là ? A-t-elle continué à fonctionner durant les quatre années d’Occupation allemande et si oui, comment, avec quel rôle? Qui étaient les Etterbeekois et Etterbeekoises qui la fréquentaient? Comment vivaient ou survivaient les lecteurs et lectrices et son personnel? Que pensaient-ils et elles, quelles étaient leurs émotions pendant et après l’Occupation? Et enfin, est-ce que la population d’Etterbeek s’est sentie concernée par la détresse et la précarité de la population ardennaise en 1945?   Avec l’outil du théâtre, un théâtre basé sur des recherches historiques et généalogiques mais qui autorise aussi une large part de fiction, nous allons tenter de créer des ponts entre le passé et le présent, entre le privé et le politique, l’improvisation et le jeu de rôles, l’écriture intime de “journaux de guerre” et des scènes collectives, chorales, jouées et dansées. Nous espérons travailler avec des historiens locaux, des archives communales et le Musée de l’Armée, un des trois musées de notre quartier que nous visiterons régulièrement.

Projet socio-artistique 2025: Etterbeek 1945

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Ce dimanche 12 janvier, nous avons co-organisé avec l’asbl schaerbeekoise Anatole Théâtre une conférence: “Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes”. Une historienne, Lidwina Mahieu, est venue nous parler de son étude de douze journaux intimes d’Ardennaises et Ardennais âgés entre 12 et 71 ans qui racontent leur quotidien durant la bataille des Ardennes (16 décembre 1944 – 28 janvier 1945).  Nous en avons appris plus sur leurs émotions parfois contradictoires envers les occupants allemands et les alliés américains, sur leur observation du ciel entre largage de nourriture et de bombes, sur l’importance que prend l’écriture en période d’incertitude et de peur: que mettre par écrit pour en conserver la trace et la mémoire? Comment rendre compte des pertes et des disparitions? Que veut-on protéger de l’oubli?  Des informations précieuses pour nourrir notre projet socio-artistique “Bibliothèque vivante et histoires de guerre” qui se déploie dans nos différents ateliers de théâtre et de danse. Les participant.es utiliseront la forme du carnet intime pour créer leurs personnages, des civils etterbeekois à la fin de la guerre, inspirés par des recherches historiques et familiales. L’écriture et l’interprétation aborderont des thématiques présentées dans la conférence: la vie quotidienne, l’entraide, la mémoire, le deuil, les relations avec les militaires, etc.  La conférence était suivie par une performance de notre partenaire, la troupe d’Anatole Théâtre, qui présentait un extrait de son spectacle en création: "Alice et le Lost Battalion" joué par David Hayrapetyan, Giorgos Sapountzoglou et Eléonora Traversa. L’écriture et la mise en scène sont de Viviane Wansart et les musiques de Michel Berckmans. Nos deux projets dialogueront au travers des thématiques et de l’histoire.  La conférence et la performance était accompagnée d’une exposition de gravures de Pamela Alvarenga Da Silva. Photographies: Chantal Morleghem

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Nous avons eu le plaisir d'organiser les 7, 8 et 9 novembre 2024 un stage "Libérer la voix naturelle". Avec Françoise Walot, professeure de formation vocale à Londres, assistée de Viviane Wansart, metteuse en scène. En collaboration avec la Bibliothèque Communale Hergé dans le cadre de l'Automne des Solidarités de la Cohésion sociale d'Etterbeek. De quoi s'agit-il ?“To free the voice is to free the person. Libérer la voix, c'est libérer la personne", disait Kristin Linklater (1936-2020).Nous avons exploré les liens entre le corps, la respiration et la voix en partant des réflexions et exercices conçus par elle. Que s'est-il passé durant le stage?                                                                                                                                Le stage nous a aidé.es à prendre conscience (et confiance) de l’ancrage de la voix dans notre corps grâce à des exercices de visualisation, de relâchement et d’échauffement. Nous nous sommes concentré.es sur le corps pour arrêter de s’écouter, de se contrôler, de se juger, de se critiquer. Nous nous sommes étiré.es, nous  avons respiré, fait des grimaces, baillé (un peu), ri (beaucoup) et nous avons fait vibrer notre voix jusque dans nos os. Nous avons discuté de ponctuation, des vibrations, du diaphragme, de nos sensations et de nos blocages.  Nous avons dessiné notre voix, elle a pris diverses formes: un papillon, un sonophone, une vague, un rébus, un zoom, un canard, un bazar, un emballement… avant de (re)découvrir la poésie d’Andrée Sodenkamp, qui a nous touché.es et qui a fait émerger des centaines d’images. Nuit. Larmes. Froid. Peau. Plaisir. Amer. Jardin. Quelles images apparaissent à la répétition de ces mots? Nous avons exploré des moyens de réciter des poèmes sans rigidité, sans mécanismes convenus: nous avons entendu les mots d’Andrée Sodenkamp résonner en français, en anglais, en espagnol, en grec, nous avons murmuré les textes, les avons mis en gestes ou en objets. Le travail de la voix est un travail sensuel, intime et poétique, derrière chaque son, chaque mot, il y a une image, singulière pour chacun.e.  Aucun poème ne semblait avoir été choisi par hasard: chaque personne est allée vers ce dont elle avait besoin, comme par magie. Certains mots sont particulièrement goûteux: nous les avons murmurés, leur donnant ainsi une vie propre, et nous les avons partagés. Le don d’un poème à l’autre est un cadeau précieux, qui nécessite une réelle écoute et de la confiance. La poésie et le travail vocal ont ainsi permis de créer une harmonie de groupe et un lien particulier entre les participant.es.  Merci à tous et à toutes pour ce moment suspendu. Le travail vocal se poursuit au sein de l’Atelier Côté Cour dans nos ateliers de théâtre, n’hésitez pas à vous inscrire.  

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Projet socio-artistique 2024: À Coucouville-sur-Nuages

Projet socio-artistique 2024: À Coucouville-sur-Nuages

“La nature de l’homme est d’être trompeur et d’être rusé, pourtant, toi, parle-moi.  Dis-moi le bien qui fait du bien Dis-moi mes qualités et la force inconnue que n’envisage pas mon esprit étourdi Ce que tu dis à moi, tu le diras à tous Nous mettrons tes paroles en communauté”  (Scène 7, Les Oiseaux, Aristophane) Le grand Aristophane a rêvé Coucouville-sur Nuages, la Cité des oiseaux, l’utopie d’une cité idéale à mi-chemin entre la terre et les dieux, le paradis habité par des êtres à plumes. Des hommes en ont marre des contraintes et des conflits terriens et espèrent trouver dans le ciel la tranquillité. Touit touit touit. Les oiseaux rient, chantent et hésitent à accueillir ces humains dans leurs nuages. Hup hup hup. Qu’ont-ils à nous apporter? Qu’est-ce qu’ils fuient? Qu’est-ce qu’ils cherchent? Tio tio tio tio tio tio tiotix. On se lance des noms d’oiseaux et on essaie d’imaginer un monde commun.  Les ateliers d’écriture et de théâtre entreprennent une quête de l’utopie: nous nous inspirerons de la poésie des oiseaux, ainsi que de textes littéraires, philosophiques ou scientifiques les mettant à l’honneur pour réfléchir à de possibles futurs artistiques et politiques. Nous chercherons des gestes et langages nouveaux pour inventer de nouvelles manières d’habiter le monde.  Ecriture: Des textes littéraires et des oiseaux nous guideront pour développer notre sens de l’observation, du détail et des petites choses qui font la beauté d’un texte. Les oiseaux nous apprendront à nous exprimer et à nous écouter. Leur chant nous rendra attentifs et attentives à la musique des textes et à la poésie. L’écriture sera joyeuse et ludique. Nous inventerons des décors, des personnages et des dialogues. Nous nous inspirerons des langages des oiseaux pour trouver notre propre tonalité et créer notre langage secret que nous partagerons peut-être lors d’une performance chorale en fin de saison.  Théâtre: Comme à l’atelier d'Écriture et en lien avec lui, les comédiens et comédiennes se laisseront guider par quelques oiseaux dans l’art, la littérature, la poésie, le conte, la chanson, dans l’environnement et la science pour exprimer quelque chose du monde passé, présent et à venir. Le travail se basera sur des recherches dramaturgiques, corporelles et vocales, des improvisations et une attention à l’interprétation du texte d’Aristophane, Les Oiseaux. Un spectacle est prévu en juillet et à l’automne 2024.

Projet socio-artistique 2024: À Coucouville-sur-Nuages

Projet socio-artistique 2024: Cohabiter avec les oiseaux

Projet socio-artistique 2024: Cohabiter avec les oiseaux

‘... apprendre à prêter attention au silence qu’un chant de merle peut faire exister, c’est vivre dans des territoires chantés, mais c’est également ne pas oublier que le silence pourrait s’imposer. Et que ce que nous risquons bien de perdre également, faute d’attention, ce sera le courage chanté des oiseaux.” (V. Despret)   Et si on observait comment vivent les oiseaux et comment ils occupent leurs/nos territoires ? On pourrait peut-être vivre plus heureux et heureuses, d’une manière durable et en équilibre entre nous et avec la nature ?  Chez les oiseaux, le territoire est un espace avec des frontières invisibles. Les oiseaux dessinent l’espace par des chants, des déplacements et des parades (à l’opposé des mammifères pour qui le territoire serait un espace signalé davantage par les traces). L’espace de vie des oiseaux est un espace de spectacularisation comme une scène de théâtre où chanter et s’exposer. (Vinciane Despret, Habiter en oiseau) L’espace public est pour les humains et humaines un espace de socialisation, d’expression, de création: en tant que citoyen.nes et artistes, nous avons l’objectif cette année de nous inspirer des oiseaux et de créer des territoires de rencontres de créativités diverses. Comment organiser et occuper nos territoires dans les villes pour mieux vivre ensemble et inventer de nouveaux “voisinages” ?  Les ateliers peinture, arts plastiques, théâtre et côté jardin se mettent en quête d’observation et de documentation des oiseaux et de leurs chants; en quête de nouvelles réalités et de nouvelles manières de faire écouter nos voix dans l’espace de notre quartier par des expositions collectives, des œuvres à plusieurs mains, des rencontres citoyennes, etc.  Les ateliers artistiques et les rencontres citoyennes nous permettront de créer des “voisinages apaisés” où chaque singularité peut trouver sa place. Nous souhaitons explorer une autre géographie de notre quartier qui ne se base pas sur les frontières entre les gens et ce qui nous sépare mais plutôt sur ce qui nous aide à faire communauté. Le collectif est un outil pour prendre notre place dans le monde et faire face aux rivaux écologiques et autres prédateurs.   

Projet socio-artistique 2024: Cohabiter avec les oiseaux